vendredi 30 novembre 2012

Séance n°9 - Construire son réseau social pour apprendre

Hier nous avons eu droit à l'intervention de Sébastien Magro, en charge des nouveaux média au musée du quai Branly (entre autres). Son site : sebastienmagro.fr. Son intervention portait sur l'intégration des réseaux sociaux numériques à l'EAP.

Son expérience des réseaux sociaux :

Sébastien a commencé sur les réseaux sociaux en 2007, avec l'arrivée de Facebook. Son usage des réseaux sociaux allait déjà plus loin qu'un bon nombre de ses amis : il faisait en fait de la curation, ce qu'il a apprit plus tard. Il a ouvert son blog en 2009 et y présentait surtout ses visites de musées. Aujourd'hui, son blog porte surtout sur le numérique dans les musées. Son inscription sur Twitter a été  le déclenchement d'un parcours à la fois personnel et professionnel. Il a rejoint Twitter en 2009, avec un compte personnel, mais à partir de 2010, il a créé un compte pour son blog qui est devenu son seul et unique compte, qui rassemble à la fois un dimension personnelle et une professionnelle.

Sur #museogeeks :

#museogeeks est une communauté informelle, créée fin 2010, rassemblant des professionnels issus d'institutions, des professionnels, des étudiants en art, des fans de la culture et du numérique, ...
3 dispositifs : 
- Museomix 
- Mozeonum : communauté d'apprentissage en ligne et IRL (dans la vie réelle)
- SMV : pour un Soir , un Musée, un Verre, sur Facebook
- Muzeonum est un wiki participatif et collaboratif de données autour du numérique au musée.

Autour de Muzeonum, on retrouve :
- un groupe Twitter
-  un groupe "fermé" Facebook (par défaut, l'ensemble du contenu n'est pas visible à tous). C'est une plateforme d'échanges, pour donner du contenu, poser des questions. La diversité du public crée de la diversité dans les échanges, et une capacité à enrichir les discussions.
- une page Facebook pour montrer Muzeonum aux intervenants extérieurs.
- une page sur Pinterest

Trucs et astuces pour utiliser les réseaux sociaux :

1) L'identification : parvenir à identifier les bons outils pour atteindre votre objectif et les interlocuteurs qui sont les plus pertinents.
2) La qualification du réseau :  trouver les bons réseaux qui vont répondre à vos recherches
Exemple de Viadeo : plateforme comme Facebook mais professionnelle. Or sur Viadeo, Sébastien Magro a des demandes d'échanges avec des artistes, peintres etc. Ce n'est pas le meilleur endroit pour mettre une galerie : pas adapté à des travaux visuels.
Néanmoins, il y a toujours possibilité de détourner le but d'une plateforme, exploiter une fonctionnalité. Par exemple,  Facebook permet de faire une galerie.
3) Le référencement social : on a accès au contenu des amis avec les réseaux sociaux. Contrairement à une prescription d'un profesionnel, on a plus tendance à croire nos amis, à avoir confiance en leurs conseils. Il faut savoir évaluer correctement la pertinences des recommandations des amis.
4) La sérendipité : sur internet, trouver ce qu'on ne cherchait pas véritablement
Important de se laisser de la marge pour ce qu'on avait pas anticipé. Sur Twitter, Sébastien Magro suit un peu plus de 1500 personnes. Pourquoi ? Parce qu'il apprécie l'idée de pouvoir trouver des choses qu'il n'avait pas envisagé, pour lui ouvrir de nouvelles perspectives. Il faut accepter l'idée de pouvoir être surpris par votre réseau.

La boîte à outils : 

- Twitter est souvent utilisé par des applications tierces. L'application qu'il utilise (je n'ai pas noté son nom) permet par exemple la programmation des Tweets, d'avoir des colonnes de recherches avec des flux.
- Evernote
- Wunderlist : faire des listes, avec une dimension de collaboration, et la possibilité de faire des check-lists
- Flipboard : pour les terminaux mobiles, permet d'explorer ce qui est partagé par vos contacts avec une interface de magazine. Stimulant d'un point de vue visuel et pour la sérendipité.

Questions :

1) Comment rendre un réseau plus actif ?
Pour stimuler le réseau, il faut apporter de la diversité, ne pas avoir peur de poser des questions même celles qui apparaissent bêtes au départ. Maintenant, les réseaux sociaux sont devenus importants (Selon une étude, nous passons 18% de notre temps sur des réseaux sociaux), du coup il y a une forme de lassitude des ces réseaux. Il faut rester dans une dynamique, focalisé sur ses objectifs et ne pas avoir peur d'interagir avec ses camarades.

2) Qui profite le plus de la participation aux réseaux sociaux ? Quels sont les avantages de la non-participation ?
On peut être spectateur, sans trop à avoir à s'impliquer et récupérer beaucoup d'informations. C'est un peu dommage parce que l'avantage des RS, c'est la richesse de leurs échanges. En n'y participant pas, on y perd beaucoup. La participation stimule aussi l'engagement.

3) Les RS numériques sont-ils réellement des outils d'apprentissage ? Est-ce que les RS ne nuisent pas à la concentration, au vu de la masse de contenu (infobésité) ?
Non, les RS n'ont pas vocation d'apprentissage. Le premier sujet, c'est les échanges. Dans un second temps, on peut les détourner et leur donner le sens dans lequel on veut aller. On n'a pas tous les mêmes usages des RS. Il y a toujours moyen de les d'orienter. Il peut y avoir uniquement une dimension de divertissement ou au contraire, une dimension professionnelle.
En ce qui concerne l'infobésité, nous devons accepter de passer à coté de certaines choses. En comparaison, on ne peut pas regarder tous les films, lire tous les livres qui sortent, et pourtant on peut en profiter et en regarder/lire quelque uns. Tout est question d'auto régulation.

4) Est ce qu'il y a une différence fondamentale entre ton utilisation des RS en tant que pro et en tant qu'individu ? (pas au niveau du contenu)
Magro a le même comportement, quel que soit la plateforme. Mais quand il suit la voie du musée, il ne me comporte pas pareil au niveau des expressions utilisées.

5) Quelle est la place du jeu et du ludique dans vos interactions  ? Est il possible d'appréhender le Mooc itypa comme un jeu ?
On peut utiliser les ressorts du jeu pour parvenir à faire intégrer, accepter des dimensions un peu délicates. En terme de médiation, on les utilise dans les musées (exemple de l'organisation d'une chasse aux trésors). On peut utiliser les RS dans un objectif de divertissement, et on peut aussi mêler apprentissage et divertissement.

6) Y a t-il un cadre légal à Twitter ?
Ca émerge : des questions sur la gestion des droits de l'auteur, de l'image, de la diffamation, ...."Je ne suis pas suffisamment versé en droit". Il faut faire attention à ce qu'on dit ou ce qu'on montre sur Twitter. Le droit à l'image est à respecter. 
Question de la modération et de l'acceptation des critiques des institutions. Tout le monde n'a pas le même niveau de responsabilité quand ils postent. Certains quand ils postent sont irresponsables malheureusement, et il n'y a pas de retour en arrière possible, et il y aura des personnes qui regarderont ces posts.


Cette semaine : on continue à échanger sur nos expériences.


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